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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:46

Morceaux choisis, tirés d'articles de Paul Craig Roberts traduits en français sur Polemia. Bien sûr, le mieux est de lire en entier ces passionnants articles, si vous avez le temps.

 

Trois extraits de l'artilce "Pourquoi la propagande l'emporte sur la vérité" (21 octobre 2009)

 

1. Dans Mein Kampf, Hitler explique la crédibilité des énormes mensonges par rapport aux petits bobards : « Dans la simplicité de leur esprit, les gens tombent plus facilement victimes d’une monstrueuse fiction que d’un petit boniment, car eux-mêmes se laissent souvent aller à de petites contrevérités peu importantes, mais auraient honte de recourir à de grosses mystifications. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit de fabriquer une énorme imposture, et sont incapables de croire qu’un autre pourrait avoir pareil toupet. Même si des faits prouvant qu'il en est ainsi sont portés de manière claire à leur connaissance, ils continuent de douter et pensent qu'il pourrait y avoir une autre explication. »

 

2. Jeune homme, dans les premières années du 20ème siècle, Michael Polanyi découvrit les explications de l'adsorption chimique. Les instances scientifiques jugèrent que la nouvelle théorie mettait trop en question les croyances existantes et la rejetèrent. Bien qu’éminents scientifiques du Royaume-Uni, Polanyi fut dans l’impossibilité d’enseigner sa théorie. Un demi-siècle après, sa trouvaille a été redécouverte par des scientifiques de l’UC de Berkeley. La découverte a été encensée, mais ensuite les scientifiques les plus âgés ont dit que c’était une « vieille erreur de Polanyi. » Il se trouve que ce n’est pas une erreur. Polanyi a demandé de s’adresser aux scientifiques au sujet de ce demi-siècle de manquement de la science pour qu’ils reconnaissent la vérité. Comment fait la science, qui repose sur l'examen des évidences, pour marcher aussi mal. La réponse de Polanyi, c’est que la science est un système de croyances, exactement comme toute chose, et que sa théorie était en dehors du système de croyance.

 

3. La démocratie repose sur l’idée que les gens sont des êtres rationnels, qui examinent les faits et les arguments et ne sont pas faciles à manipuler. Les études ne trouvent pas que ce soit le cas. Dans ma propre expérience universitaire, en politique publique et en journalisme, j'ai appris que tout le monde, depuis le professeur jusqu’à l'étudiant du secondaire, a des difficultés avec les faits et les analyses qui ne collent pas à ce qu'ils pensaient déjà. L'idée selon laquelle « nous n'avons pas peur de suivre la vérité partout où elle pourrait conduire » est une notion extrêmement romantique et idéaliste. J'ai rarement vu un esprit ouvert, même en dissertation académique ou aux strates les plus hautes du gouvernement. Dans le grand public, la capacité à suivre la vérité partout où elle pourrait mener est quasi inexistante.

 

 

Deux extraits de l'article "La vérité a chuté, emportant avec elle la liberté" (16 avril 2010)

 

1. La plupart de ceux dont le but était la recherche de la vérité sont dorénavant grassement payés pour la cacher. Les « Économistes libéraux » sont payés pour vendre les délocalisations au peuple américain. Les postes américains à haute productivité, ou à haute valeur ajoutée sont dénigrés, qualifiés de « sales », d’industriellement dépassés. Vestiges de notre passé, dont il est préférable de nous séparer. Ils sont remplacés par la « Nouvelle économie », une économie mythique constituée de métiers high-tech en cols blancs [NdT : Référence à la tenue des scientifiques dans le passé], depuis lesquels les Américains innoveraient et financeraient les activités délocalisées. Tout ce dont les Américains ont besoin pour intégrer cette « Nouvelle économie » , ce sont des diplômes en Finance délivrés par les universités de l’ « Ivy League », pour pouvoir ensuite aller à Wall Street occuper des postes à un million de dollars.

 

2. En tant qu’économiste, je suis sidéré de voir que les économistes américains n’ont pas conscience que l’économie américaine a été détruite dans la délocalisation du PIB américain vers les pays d’outre-mer. Les entreprises américaines, dans leur poursuite de gain maximal, de réduction des couts du travail et de « bonus de performances » maximum envers la direction, ont déplacé la production des biens et services américains vers la Chine, l’Inde, et ailleurs à l’étranger. Quand je lis que les économistes décrivent les délocalisations comme un libre échange basé sur la comparaison des avantages, je réalise qu’il n’y a aucune intelligence ou intégrité parmi les professionels de l’économie américaine.

 

 

Deux extraits de l'article "On baillonne les critiques" (29 février 2012)

 

1. (à propos de l'Iran): la voix des grands médias est uniforme. Les Américains n’entendent plus qu’une seule voix, un seul message, et ce message est de la propagande. La dissidence n’est tolérée que sur des sujets comme celui de savoir si les avantages santé offerts par les employeurs doivent couvrir les frais de contraception. Les droits constitutionnels ont été remplacés par les droits à la gratuité du préservatif.

 

2. Le président Obama et les membres du Congrès, ainsi que Tel-Aviv, continuent d’affirmer que l’Iran fabrique une arme nucléaire alors que le fait est publiquement contredit par le ministre de la défense Leon Panetta et le National Intelligence Estimate (NIE) de la CIA. D’après les communiqués de presse, le chef du Pentagone Leon Panetta a déclaré aux membres du Parlement le 16 février que « Téhéran n’a pas pris la décision de développer une arme nucléaire ». Néanmoins, à Washington, les faits ne comptent pas. Seuls les intérêts matériels de puissants groupes d’intérêt importent.

 

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